Départ dimanche à 17h à la sortie de la Trinité-sur-mer. Nous sommes 59 bateaux en double.
On sait que la météo ne sera pas simple mais nos routages annoncent une course en 1 jour et 20h. On avait dit compliqué et bien cela va être le cas, on va mettre 2 jours et 7h !
Sortie de la baie de Quiberon, assez simple, on le courant avec nous, il faut rester avec. Puis direction Groix, il faut privilégier la droite du plan d’eau car le vent doit tourner, mais passe-t-on au nord ou au sud de Groix ?
On va prendre l’option du sud. Un petit dévent à l’approche, nous ralenti puis on repart. On suit les concurrents et à mi-chemin, il s’avère que c’est au nord que c’est payant…. Mais les heures passent et finalement, cela aura payé de passer de passer au sud.
Puis, c’est au tour du passage des Glénans, au sud, au milieu, au nord…. ? On passera au nord, très payant au début puis à nouveau plus les heures passent, plus on voit qu’au sud, c’était mieux….
Approche de la pointe de Penmarc’h, on se retrouve avec tous les bateaux… nouveau départ, avec très peu de vent et le courant contre ! Ceux qui vont sortir devant seront ceux qui auront fait du large, où réussi à serrer la côte ; ils sont 5 (2 au large, 3 à la côte), on les aura en visu toute la course, mais ils seront devants.
Puis, c’est au tour de gérer le passage du Raz de Sein (vu la perte de temps dans la nuit, on ne doit plus buter dans le courant au passage, mais encore faut-il y arriver à temps) et la longue baie d’Audierne à traverser contre le contre et avec peu de vent. A mi-chemin, nous sommes 18ème !
Nous allons privilégier de passer à une bonne distance de la Plate du Raz de Sein pour être dans le maximum de courant, cela va payer. On est parfaitement à l’heure, plus qu’à courir au plus vite au Four (dernier point au nord du Finistère), pour ne pas prendre le courant contre. La traversée, se fera sous génois, puis A3 (grand spi symétrique), puis génois, puis A3. Tout cela sur une route directe, pour dire comme le vent changeait en direction et en force.
Passage du Four, au lieu de faire comme beaucoup, on privilégie, le courant au lieu de faire du nord. Très payant au début, cela sera dur par la suite.
On vient de rentrer dans la traversée de la Manche. Tout se fera sous grand spi S2, du bon, du moins bon, au passage du DST des Gasquet (zone de passage des cargos) que l’on doit respecter, on a un nouveau fichier météo. Le vent doit tourner. On va bosser notre routage à 2, on prend notre temps…. Et on part se positionner au maximum à la droite de tout le monde pour augmenter l’effet de levier. Vers 17h, le front arrive, on voit le nuage progresser vers nous, nous avons du 205°, 210°,…230°, 235°, on empanne et hop du 275°, le nuage passe, on est dans le timing. On recolle à nouveau les bateaux devants (encore quelques miles devant nous, mais bien moins qu’avant).
Arrivés sur les côtes anglaises, c’est peu de vent et pluie…. Pas du plaisir. On va même en fin de journée se retrouver dans la pétole sous la pluie, à attendre. Or il faut que nous soyons dans les temps pour rentrer dans le Solent car sinon, face au courant cela sera très compliqué. Il faudra plus de 2h avant que le vent ne revienne. On capte à nouveau de la 4G, on regarde les classements au mieux on peut faire 4 mais si cela dure, on peut faire une place de 6 car devant, eux ils avancent.
Les fichiers météo nous annoncent du vent jusqu’au bout qui doit forcir. On cherche notre trajectoire pour pouvoir garder tout le long notre grand spi. Mais après le passage des Needles (Pointe de l’ile de Wight), on prend un grain à plus de 35 nœuds. Le bateau part au tas, on casse la balancine de tangon, et c’est dans l’urgence que l’on doit affaler le spi pour ne pas se retrouver sur les cailloux, heu ! la falaise ! On renvoi le génois, le grain continue, et on rentre dans le Solent à plus de 14 nœuds de vitesse, le courant est bien avec nous. On hésite à renvoyer notre grand spi, mais les éclairs que l’on voit à la côte, ne nous donnent pas envie de pendre un risque. On finira sous grand génois, à se placer au mieux dans la veine de courant et à essayer de grapiller les minutes si précieuses pour gagner quelques places.
Passage de la ligne à 0h34 après 2 jours de course. On pense être 4ème, puis le résultat sort et pour 48 seconde après 50h de course, on récupère la place de 3ème à nos amis Vincent et Antoine qui naviguaient sur le JPK 1010 Papillon qui ont fait une très belle course.
Un grand BRAVO à ADHOC (Jean-François CHERIAUX et Alain PERON), sur JPK 1010 qui ont fait une course magnifique, toujours devant, toujours les bons choix.