La météo annoncée est un peu compliquée :
- Dès le départ un front froid coupe la montée vers l’Angleterre avec une grosse bascule du vent prévue (à droite).
- Sur le bord au Sud de l’Angleterre de Plymouth à Cap Lizard, une bulle est en train de se former et on risque de se retrouver avec un gros trou d’air sur le chemin.
Débriefing de notre course :
Le départ (19 juillet à 13h) se passe plutôt bien, et tout le long de la côte française, il faut jouer entre tous les concurrents (Class 40, Figaro 3, IRC Equipage, IRC Double), soit plus de 70 bateaux partis ensemble avec des vitesses bien différentes et négocier les veines de courants.
La première bouée, nous faisons un petit over « un peu trop de parcours fait » (on est loin d’être les seuls), à cause du courant qui nous a monté bien plus que prévu.
A la deuxième bouée, nous mettons le clignotant vers l’Angleterre. l’objectif, monter à gauche du parcours aller vite et à l’arrivée du front froid, aller très vite à droite du parcours. Nous n’allons pas assez à gauche et le front passe tellement vite que nous ne l’anticipons pas bien (1ère erreur).
A W Shambles (1er marque de l’Angleterre), nous ne sommes pas bien placés, il fait nuit noire (1h du matin, le 21 juillet), il y a 20-25 nœuds de vent, nous ne sommes pas assez lucides et au lieu d’abattre et d’envoyer le grand spi pour aller vite et de ne pas se faire piéger par la bulle d’air qui arrive, nous faisons route directe vers le prochain waypoint « point de passage » (2ème erreur). Vers 3h du matin, nous envoyons notre A5 et là, nous commençons à revenir sur les concurrents de devant (on aurait pu aller plus vite avec le grand spi S2 mais on a préféré ne pas risquer de le déchirer car on va en avoir besoin ensuite pendant plus de 12h). Lorsque que nous récupérons les autres concurrents, ils décident d’envoyer leur spi et d’abattre. Dure décision à prendre, faire comme eux ou revoir notre parcours. Après analyse, nous décidons d’aller à terre chercher du thermique plutôt que d’espérer passer par le sud. Cette journée du 20 juillet sera longue avec 3h de pétole en plein cagnard à attendre la brise thermique, qui rentre bien et nous permet à Wolf Rock vers 22h d’avoir récupéré une bonne partie de nos concurrents directs.
La descente vers le point virtuel au sud du DST de Ouessant, ce sera sous Grand Spi. Nous décidons de partir sur la gauche pour se faire aider par le courant alors que les autres concurrents misent sur la droite. Ne voulant pas être trop gourmands et aller à nouveau seuls sur une option, nous n’irons pas trop loin sur la gauche. Une bonne préparation pour la Cap Martinique un peu plus de 100 miles en moins de 12h et sur la journée du 21 juillet : 193 miles en 24h.
Au Sud de Ouessant (le 21 juillet à 10h), nous nous retrouvons à 3 JPK 1010 (SNA, Papillon et nous). Va s’en suivre, une course à couteaux tirés de 24h entre nous. Nous sommes le 3ème à ce moment-là. C’est top, avec des bateaux identiques, on va pouvoir passer des heures à apprendre et voir comment tirer au mieux sur les performances du bateau.
A l’approche de la Chaussée de Sein, devant les 2 bateaux commencent à ralentir. Nous en profitons pour envoyer notre A5, tirer un peu la barre et nous voilà partis pour plusieurs heures de reaching avec des surfs à plus de 15 nœuds. A 21h30, nous avons pris la tête des 3 bateaux.
A l’entrée de la baie de Quiberon, nous avons réussi à leur prendre 1 mille, ce sera suffisant pour rester devant.
Ce que nous retiendrons :
- Il ne faut pas que nous naviguions avec des Waypoints de parcours affichés en permanence car on ne suit plus notre route météo mais trop la route directe.
- On a beaucoup travaillé sur les réglages du pilote et on commence à trouver de bons réglages.
- Il ne faut pas se limiter à 3 voiles d’avant. Si nous avions eu notre 2ème grand Spi (S4), nous l’aurions envoyé dès 3h du matin, le 20 juillet et on aurait pu cavaler bien plus vite pour éviter de se retrouver dans la pétole pendant 3h.
- Le plus important, notre parcours qualificatif pour la Cap Martinique est fait !
Au final, nous finissons 10ème sur 26 bateaux en Duo, 1er des JPK 1010.
David & Ludo
Belle course et supers images
Bonne continuation
Belle course et supers images
Bonne continuation
Bravo Ludo ! Tu finiras bien par le connaître par coeur ce voilier. Continuez comme ça. 👍