Parti, jeudi 16h de la Rochelle, pour une course au large de 750 miles, on va en faire 950 !
Jeudi 3 juin :
Le départ se passe très bien, on sort bien devant. On sait qu’il faut aller vite pour ne pas se faire marcher dessus par les gros rating. Passage de la pointe d’Oléron sous génois en tête de la flotte. Puis on envoie le Code 0 pour aller au plus vite vers le bas de l’anticyclone qui est installé dans le milieu du Golfe de Gascogne.
Le début de soirée se passe bien, on tient les Figaro 2 et le 3300, mais le vent monte et sans ballast, on ne peut rivaliser.
Vendredi 4 juin :
Toujours sous code 0, la descente va au mieux (190 miles parcouru en 24h). Vers 15h, le vent commence franchement à disparaître. Il va falloir encore plus plonger vers le Sud. Envoi du spi… et vers 19h, alors que l’on commence à buter contre le 1er système météo, on aperçoit les gros ratings (on comprend qu’on est 1er en réel), en train de chercher à descendre péniblement, on plonge encore plus. Mais freinés par la molle devant, les autres, nous reviennent dessus. Patrick ISOARD « Santosha pour Uship », nous passera un petit appel « Salut, les gars, je vous passe le bonjour, tout se passe bien… je commence à voir votre bateau, on arrive » (car ils sont tous un peu regroupé derrière ». Ce ne sera pas son seul appel !
1h après, c’est reparti, on se sauve à nouveau et on part pour une grande descente sous spi vers le Cap Ortegal.
Samedi 5 juin :
Toujours sous spi, on va parcourir en 24h plus de 200 miles, avec au passage 4h de surf à 12 nœuds. On a ce qu’on était venu chercher. Mais on va à nouveau ralentir car en fin d’après-midi, on a fait un peu trop de nord dans notre route. On voit à nouveau les bateaux derrière. Et Patrick, nous passe son petit appel !
Dimanche 6 juin :
A 7h, toujours 1er des 2 flottes, on coupe la longitude des 11° au point 44°28.275N – 10°59.978. Et c’est parti pour une remontée qui va se faire au près….sur 400 miles… !
Toute la journée, on va prendre de l’avance, le bateau marche tout seul au près, toujours dans nos polaires (100%), c’est top. Mais… une nouvelle bulle va nous arrêter vers 18h. Et quelques heures après… Patrick à nouveau la VHF !
On ressort le code 0, on accepte de replonger plus Sud pour s’extraire des basses pressions et on repart.
Lundi 7 juin :
On est encore reparti. mais la météo est compliquée. Aucun fichier Grib n’est en phase avec la réalité, on comprend que l’anticyclone devant a été coupé en 2 et a formé une longue dorsale, on ne sait plus par où on va vraiment pouvoir passer. Plus les heures avancent plus le bateau ralenti, mais on a peu de solutions, à moins de faire du sud. Option non retenue, on rentre à la Trinité, on ne retourne pas en Espagne.
Les heures qui passent dans la molle sont pénibles. (Nouvel appel de Patrick!)
Mardi 8 juin :
On n’arrive pas à aller dans l’Est, impossible, et là, on voit Pierrick « ZEPHYRIN », qui 10 miles plus au sud, arrive, lui, à faire de l’Est. On vient de perdre notre 1er place en réel après 5 jours en tête.
Il va falloir attendre le milieu de journée pour repartir et plus on monte plus le vent forcit, c’est parti pour une remontée au près débridé de 130 miles.
Mercredi 6 juin :
Pierrick prend l’extérieur de Belle-Ile, il peut se retrouver sans vent, on passera donc par l’intérieur surtout que l’on doit arriver à la bonne heure pour avoir le courant avec nous.
Il finira finalement 49 minutes devant nous. Et arrivés au ponton, on apprendra que Blue Oscar est arrivé, il y a 2 heures. Problème d’émission de sa position… donc avons-nous été 1er réel pendant 5 jours sur 6 ?!
Au final, super transat, surtout que c’était notre première. On a pu valider pleins de points et surtout découvert que l’on pouvait passer beaucoup de temps à la table à carte à analyser notre routage et que lorsque tout va tout seul, le pilote sait faire le boulot… il va falloir amener des films et des livres pour les prochaines.
On finira 1er des doubles, 2ème au scratch et 3ème réel.
Merci aux organisateurs d’avoir proposé ce format original. C’est un succès.
Merci à Patrick, d’avoir sans cesse mis la pression 😉
Grand Bravo à Pierrick PENVEN en solo – doublé Brestois, quoi… 😉
Petit clin d’œil à TECHNIQUE VOILES et son code 0 sans câbles (#Herewesail)
Dommage que le suivi de course à terre n’ait pas fonctionné pour les personnes qui acceptent nos absences !